Guillaume & Rémy dans le désert à bord de la
BX " Sable "
envoyé par le Garage Pierre et la Société AvanceNet
Tout d'abord nous souhaitons remercier Monsieur Pierre qui nous a
trouvé une belle BX blanche de 150 000 km en bon état et la société
AvanceNet spécialisée dans la conception et l'hébergement de
sites Internet qui permet à ce site d'être hébergé dans les meilleurs
conditions. |
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F |
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Juillet 2004 Paris Préparatifs
On se rend vite compte qu'il faut changer l'embrayage car il est fichu!
On s'attelle nous même à la tache, en tout cas pour ce qui est de
démonter la boite de vitesse. Malheureusement, suite a une fausse
manœuvre avec des crics, nous déglinguons superbement les supports
moteurs, non sans endommager le cardan qui se met alors a saigner
abondamment de l'huile. Nous parvenons rapidement a maîtriser
l'hémorragie, après quoi nous prenons la sage décision d'arrêter là les
dégâts et de confier ce qu'il reste de la voiture aux bons soins de Mr
Guy. Celui-ci dans sa grande bonté nous arrange tout ça, les silent
blocks, l'embrayage, etc. La BX est alors fin prête pour le départ!
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E |
30 Juillet 2004 Burgos
Départ de chez Guillaume vers 6h30. On fonce vers le sud, les routes ne
sont pas très encombrées et ça avance plutôt bien. La voiture se
comporte très bien, et en la poussant à bout on peut faire du 160km/h!
Mais voulant aller loin, nous ménageons notre monture, et nous
contentons d'une moyenne de 120-130, avec des pointes a 140
occasionnellement. Vers Bayonne nous franchissons la frontière Espagnole
au bout d'une dizaine d'heures. Sous une chaleur harassante nous
maudissons les péages Espagnols qui occasionnent plusieurs Kms de
bouchons pour moins de 2Euro. Malgré le réglage du carburateur vérifié
avant le départ la voiture cale dès que relâchons l'accélérateur. Nous
maudissons les péages espagnols. Sur la route de nombreux Marocains
rentre au bled avec des voitures pour le moins chargés. Nous arrivons à
Burgos après deux bonnes heures pour chercher l'hôtel le moins cher.
Pour régler le problème du carburateur, nous entreprenons de jouer les
Mac Guyver: comme la voiture ne cale que quand on relâche
l'accélérateur, pourquoi ne pas faire en sorte qu'il soit toujours un
peu enfoncé... Il nous faudrait un 3éme pied virtuel. Nous réglons la
vis de butée de l'accélérateur sur le carburateur.
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Cathédrale de Salamanque, Christ avec des cheveux humains et Joseph
portant l'enfant Jésus. Cliquer sur une Image pour l'agrandir.
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31 juillet 2004 Salamanque - Trulijo Nous apprécions
une voiture qui ne cale plus. Sur la route de Salamanque nous trouvons
que la BX vibre beaucoup plus que d'habitude. Visite de Salamanque: Deux
cathédrales la dernière (15éme siècle) n'ayant pas remplacées celle plus
ancienne gothique. Visite également d'une des plus vieilles universités
d'Europe. L'université de Salamanque a inventé les sièges pour les
étudiants. Avant cette invention les étudiants couchaient par terre les
pauvres. La ville nous plait. Sur la route pour aller à Trulijo; Rémy au
volant a les bons réflexes qui nous ont évité un accident à Béjar d'une
dame qui nous a déboulé dessus en quittant un ... Trottoir. Ensuite a
120 soudainement nous trouvons que la voiture vibre beaucoup plus que
d'habitude avant d'avoir le temps de se demander si on devrait ralentir
le pneu arrière gauche explose; là encore Rémy ayant retenu mes conseils
de ne pas freiner en pareil cas évite le pire. Nous changeons le pneu,
complètement mort. A partir de la, la voiture ne vibre plus, même à 140
et plus, à se demander s'il s'agit bien du même véhicule! On va manger
un morceau dans un resto à Pasencia. Là, une trentaine de jeunes femmes
fêtent bruyamment quelque chose. Elle nous font une ovation triomphale,
et regrettent, semble t-il, notre départ prématuré. Mais l'appel de
l'aventure se fait entendre, et nos héros solitaires se doivent de
reprendre leur route vers le couchant! On va à Grenade et on y passe la
nuit, dans un petit hôtel fort sympathique.
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1er août 2004 Grenade (Alhambra) - Sierra Nevada
Lever à 10 heures. On va au site le plus prestigieux de Grenade :
l'Alhambra! Il s'agit d'un immense château rouge, constitué de plusieurs
palais, jardins, fontaines et jets d'eau etc. Les intérieurs, bien que
détériorés par le temps, donnent un aperçu de la splendeur de l'art
musulman du 14éme siècle. On va chez feu vert pour acheter un nouveau
pneu et le monter à la place du pneu explosé (35 €). Nous décidons
ensuite de nous attaquer à un adversaire de taille : la Sierra Nevada!
Nous empruntons la route la plus haute d'Europe, qui culmine à 3398m, au
coeur des neiges éternelles! En fait, nous ne pouvons accéder au pic
Veleta car la route est fermée! Point de neiges éternelles pour nous
donc, et la vue n'est pas exceptionnelle non plus. Mais nous profitons
de la route pour jouer les choumareur et faire crisser les pneus!
Fatigués au demeurant les pneus! Puis on file au sud pour rejoindre la
côte méditerranéenne. Arrivé sur la côte la voiture nous conduit sur la
route de Malaga à la recherche d'un camping. Minuit approchant un
allemand nous indique qu'il est trop tard pour entrer dans son camping!
Pour ne pas nous laisser sans toit il veut bien que nous entrions à la
condition que nous dormions dans la BX; sans planter notre tente car
cela pourrait faire du bruit et réveiller tout le monde. Il n'avait pas
du entendre le bruit de notre véhicule au ralenti très élevé qui a
tendance à caler si nous jouons pas de l'accélérateur... Nous préférons
continuer notre route. Arrivé à un 2éme camping nous sommes acceptés à
condition d'entrer sans notre véhicule mais avec notre tente... nous y
passons la nuit au chant des grillons et cigales sans avoir à payer pour
l'entrée du véhicule.
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GBGod save the Queen |
Excursion à Gibraltar dont le but n'était pas de chercher un endroit un
peu calme. En effet, nous sommes arrivés la veille du 300ème
anniversaire de la création du territoire revendiqué par l'Espagne. La semaine
précédente un sous marin nucléaire britannique était venu en "visite".
L'accueil des douaniers britanniques fut des plus courtois, presque triomphal,
ce n'est pas souvent que des Français s'intéressent à Gibraltar; au retour la
douane espagnole ne nous a pas non plus posé de problème.
2 août 2004 Gibraltar - Algeciras - Ceuta
Nous allons à Gibraltar, territoire Anglais. Le célèbre rocher est
impressionnant et se dresse fièrement face à la mer. Nous écumons les routes
très étroites, pentues et fréquentées. Pas mal de queue à la douane, mais bon
accueil. Une fois dans la ville, nous sommes déçus : nous espérions avoir une
chance de rouler à gauche, mais raté! L'esprit british n'est qu'à demi
reproduit. On se balade dans la main street, rue piétonne et commerciale, à
l'affût de bonnes affaires car Gibraltar est en zone franche (sans taxes). Bof
bof, les prix n'ont rien d'exceptionnel en fait. On va se boire une Guinness
dans un pub sympa. On ne peut pas prendre de ferry vers l'Afrique depuis
Gibraltar, nous devons donc regagner l'Espagne à Algeciras pour prendre le
ferry. Vers 20h on prend des billets Algeciras - Ceuta (100 € total), départ
vers 21h45. Traversée 45 min. Il est tard nous ne trouvons pas d'endroit où
dormir. Nous décidons de se trouver un endroit agréable pour passer la nuit dans
la voiture. Nous nous endormons sur un joli terrain vague, un promontoire venant
d'être terrassé; point de vue formidable sur la côte Européenne.
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MA |
3 Août 2004 Tetouan - Rif - Fès
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La BX avec ses sièges pas assez inclinables nous a bien bercée
pendant la nuit. Aucun problème pour franchir la frontière, une heure a
suffit grâce aux conseils d'un policier. Arrivée à Tetouan Mohammed nous
sert de guide dans la Médina (bazar). Tôt ou tard il aurait bien fallu
acheter un tapis, sur les conseils avisées de notre guide nous réglons
ce problème dès le premier jour... La technique de vente est bien rodée
thé offert dépliage de tapis, on nous apprend en Berbère comment dire
peut être: ouara et non: là. Sur la route pour Chefchaouen nous
découvrons les joies de la conduite au Maroc: les gens ne regardent
jamais avant de traverser que ce soit des adultes des enfants des chiens
ou même des ânes. Quant la conduite a lieu au moment du soleil couchant,
impossible de voir les bords de la route. Partout sur la route des
vendeurs de Kif (Canabis) nous hèlent pour nous vendre de la cam. Pause
pâtisserie et jus d'orange pressée. Nous ne sommes pas intéressé par le
Kif nous traversons le Rif très rapidement. Nous continuons vers Fès;
découverte en chemin lors de la pause du thé à la Menthe les toilettes
Marocaine sans papier toilette et avec un seau d'eau comme chasse d'eau.
Arrivée tard à Fès nous tournons en voiture à la poursuite du diamant
vert; camping ou nous passons la nuit. |
4 août 2004 Fès - Rabat
Dans le camping on discute avec un groupe d'Australiens dans un camion
impressionnant équipé pour le désert : 4 roues motrices, plaques pour le sable
etc. Mais en fait ils ne l'utilisent pas pour aller sur des pistes difficiles,
mais comme simple bus pour faire de la route! Quelle honte! Nous on en aurait
bien profité de ce petit bijou! Nous rencontrons également un couple de Français
qui sillonnent le Maroc en R5 peinte en zèbre! Nous passons quelques heures
ensemble, à bavarder. Nous partons visiter Fes, ville sympathique avec sa médina
pittoresque, son palais etc. A la terrasse d'un café nous parlons avec un jeune
homme Français d'origine Marocaine, qui nous met en garde contre les hommes
balafrés, qui sont souvent des voleurs ou des types pas nets. Et ça ne rate pas
: un homme au visage marqué de nombreuses cicatrices nous aborde. Il ne se
montre pas agressif mais il n'a pas l'air blanc comme neige. Nous le prions
poliment mais fermement d'aller se faire cuire un oeuf, ce qu'il fait
promptement. Nous visitons une petite synagogue, un vieil homme charmant nous
fait visiter. Sur une place où jouent plusieurs groupes folkloriques nous
faisons la connaissance d'Omar un Berbère voyageur sympa d'une trentaine
d'années, et avec qui nous passons un moment. Direction Rabat par l'autoroute
afin de chercher un visa pour la Mauritanie. Nous découvrons une ville moderne
aérée avec de nombreux bars. Comme d'habitude on nous aide à trouver un hôtel
pas cher et un gardien pour notre voiture. Nous laissons la fenêtre très
légèrement entrouverte afin qu'à l'aide d'une petite baguette le veilleur de
jour puisse nous mettre un ticket à partir de 9h.
5 août 2004 Rabat - Kénifra
nous payons un taxi que l'on suit
en voiture afin qu'il nous emmène à l'ambassade de Mauritanie. Peine perdue seul
le consulat délivre des visas. Ce dernier étant à Casablanca, il est trop tard
pour s'en occuper avant le week end. Nous décidons donc de visiter Rabat. Nous
nous promenons dans la médina, puis nous visitons la Kasbah des Ouïda un joli
petit quartier aux rues étroites et peintes en bleu, un ancien repaire de
brigands situé dans un fort au bord de la plage. Puis nous retournons dans le
souk dans l'espoir de manger un bon couscous ou une Tajine bien copieuse pour
pas cher. Alors qu'on passe devant un resto pour touristes, un balafré nous
aborde et se propose de nous guider gratuitement vers ce qu'on cherche. Il nous
emmène dans un petit resto dans lequel il n'y a que des Marocains. Pour 30
Dirham on mange un délicieux couscous. Le marocain nous propose d'échanger des
euros contre des dirhams, nous refusons. A partir de moment il devient plus
agressif et nous demande de l'argent. Nous finissons par nous débarrasser de
lui. Ensuite nous montons l'autoradio que nous venons d'acheter dans la BX.
L'opération prend plus d'une heure car nous devons faire une césarienne. En
effet l'autoradio est un poil trop gros pour entrer... Bercés par la music de
notre autoradio nous nous dirigeons vers le sud. Beau paysage mais peu de
stations service. Les deux premières n'ont plus de super... Ni sans plomb qui
n'est pas au catalogue. Nous finissons tout de même par trouver un peu d'or
noir. Nous passons la nuit à l'Hôtel de France de Kénifra.
6 août 2004 Midelt - (Ifri)Gorges du Ziz
En sortant de Kénifra
la police Marocaine nous arrête pour franchissement de ligne blanche lors d'un
dépassement; aïe un policier nous demande 400 D nous lui donnons l'argent ayant
bien commis une faute. Il nous demande ensuite où nous allons? Nous lui
répondons la vérité à savoir que nous ne savons pas. Il ne nous prend pas
l'argent et nous souhaite bonne route. Superbes paysages sur la route de Midelt
Montagne champs terre rouge... Nous stoppons à Ifri petit village des
somptueuses Gorges du Ziz. Là nous rencontrons Mohamed qui nous invite à dormir
chez lui. Nous découvrons la vie d'une famille pauvre Berbère des montagnes.
Nous visitons la Kasbah et partageons leur vie jusqu'au lendemain. Nous
apprenons à manger la tajine avec les doigts à la lumière de la lampe au gaz, à
nous laver dans la rivière ainsi qu'à utiliser les toilettes du désert. Ces gens
nous ont reçus avec la plus grande hospitalité bien qu'ils manquent de tout.
Depuis un an ils ont quand même une route goudronnée ainsi que l'eau courante;
cette dernière grâce à l'Union Européenne. Le soir nous assistons au 2 ème jour
d'un mariage Berbère traditionnel. La BX est la seule voiture, les invités sont
venus à vélo à pied ou dans la benne d'un camion. Mohamed a créé une association
pour développer son village. Si vous souhaitez leur rendre visite ou un endroit
ou dormir dans cette région: MEZRAI ASSOU - KSAR IFRI par ERRACHIDIA - Maroc.
Tél: +212 68074851
7 août 2004 erg Chebbi
Nous partons vers 15 heures en direction
de l'erg Chebbi: Dune de sable au sud est du Maroc à 20 Kms de la frontière
Algérienne. La route n'est qu'une succession de village très pauvre et d'Oasis.
Sur la route on nous demande si on crée des hébergements à cause de la publicité
sur la voiture. A Rissani nous n'écoutons pas les faux guides qui indiquent de
fausses pistes aux touristes alors qu'il existe depuis peu une route goudronnée.
Les faux guides cherchent à tout prix un moyen de monnayer leurs services soit
pour nous montrer la route soit pour nous désensabler. Juste avant d'arriver à
Merzouga nous sommes arrêtés par la Police très curieuse de nos autocollants. Le
policier nous recommande une auberge à l'entrée de la ville pour éviter d'être
enquiquiné par les rabatteurs. Après en avoir écrasé 2 - 3 ;-) nous suivons ses
conseils. Là nous rencontrons le patron Mohammed ancien nomade Berbère qui a
réussit dans le commerce des ballades en dromadaire.
9 août 2004 dunes - Tinerhir
Nous faisons comme tout le monde
une ballade en dromadaire dans les dunes. Mohammed fait de son mieux pour
accueillir les touristes et pour qu'on lui fasse de la pub. Direction Tinerhir;
une petite tempête de sable recouvre la route. Les suspensions pneumatiques nous
donnent l'impression d'être sur un tapis volant au milieu du désert. Visite du
Souk de Tinerhir; invités à acheter un tapis l'affaire se règle en 10 mn sans
achat cette fois-ci !. L'ancien centre ville nous permet de prendre de jolies
photos. Il a été déserté par les juifs à la fin du protectorat français et
autres sédentaires.

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Un pont à ne pas voir de trop près.
10 août 2004 Gorges du Todra - Agdz
Visite des gorges du Todra
les plus belles du sud Marocains; direction la vallée du Drâa. Là, nous nous
arrêtons à Agdz pour manger un morceau. Nous parcourons la place du village pour
comparer les prix des restos, mais c'est kif-kif. Nous rencontrons Hassan
caravanier Berbère qui fait du troc avec les Berbères et Touaregs de l'Algérie,
du Maroc et du Mali. La capitale du commerce Touareg étant Tombouctou au Mali.
Nous lui achetons chacun un pendentif en argent Touareg représentant la croix du
sud visible dans le ciel à partir du sud Marocain. Nous sommes ensuite invités
dans sa jolie maison où nous dormons sur la terrasse. Nous refaisons le monde
autour d'une bouteille; Nous n'avons jusqu'a présent vu peu de Marocain refusant
un petit verre.
11 août 2004 Vallée du Dra - Agadir (Protégé par le daim)
Nous
visitons la vallée du Dra.; Retour par des pistes aux cailloux pointus; les gens
on très peurs que l'on prennent des photos car ils s inquiètent de finir dans
des magasines. Ils ont eu peur quant on a pris des photos des chèvres. Retour à
Agdz Hassan notre hôte de la veille nous arnaque sur le troc d'alcool car il se
rend compte comme il dit que l'alcool se finit en pisse. Nous sommes déçu il n'a
pas tenu sa parole. Nous prenons la route d'Agadir il n'y a pas de place pour
deux voitures, alors tout marche à l'intimidation pour savoir qui va se pousser
dans les fossés. Les camions ne se posent pas de questions, ils allument juste
leurs gyrophares rouges leur 4 feux anti brouillard et leurs appels de phare.
Nous comptons le nombre de camions, voitures et cyclomoteurs qui ont peur de
notre daim: Notre sponsor,
AvanceNet nous protège! Ainsi, voitures, camions et autres véhicules
s'écartent dans le fossé. Arrivé à Agadir nous voyons la Mer. Un joli cabanon
éclairé apparaît à l'horizon nous nous dirigeons vers lui. Nous ensablons la BX
sur la plage d'Agadir entre le Hilton et le Club Med. Ayant l'habitude de ce
genre de situation, rapidement avant d'avoir l'air stupide nous dégageons la
voiture à l'aide d'une planche dans une odeur et une fumée d'embrayage qui
chauffe (Recule pas Net). Nous y arrivons entre 3 étapes la 2éme ayant été plus
longue à cause frein à main oublié. Agadir rassemble les foules estivales; la
ville ressemble à Las Vegas. Hôtel Motel et campings complets nous trouvons un
joli terrain où dormir sous les arbres.

12 août 2004 Tafraoute - Sidi Ifni
Notre joli terrain avec ses
arbres se trouve être au réveil (en plein jour) un dépôt d'ordure ainsi qu'un
terrain de pâture pour les chèvres qui ceinturent la voiture. Ballade par
Tafraoute. Conduite sportive sur route de montagne. Déjeuner fort agréable dans
une palmeraie entourée d'un amas de rochers rouges. Nous prenons ensuite la
direction de Sidi Ifni, une jolie petite ville sur la côte qui est une ancienne
colonie espagnole. Nous rencontrons un Marocain vivant en Belgique qui très
serviablement nous aide à trouver où manger une bonne Tajine aux fruits de mer à
prix Marocain et non touriste. Nous dormons dans un somptueux hôtel (Belle Vue)
colonial bercés par le bruit de la mer.
( ) |
Sahara Occidental (du Maroc) :-) |

Signe de progrès les
bidonvilles sont équipés de paraboles.
Ci dessus 4*4 des Nations Unies sensé aider à l'organisation du
référendum d'autodétermination.
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13 Août 2004 Guelmin - Tan-tan - Tarfaya - Laayoune
Au réveil nous découvrons les surfeurs et les Marocains en vacances
fuyant les prix exagérés d'Agadir. Nous prenons la route du sud, vers
Guelmin. Rencontre d'un Marocain pompiste qui nous pose des devinettes à
la Bernard Werber (le livre les fourmis). Il nous offre deux gros bidons
d'huile en métal de 25 litres pour mettre de l'essence. Nous avons là
trouvé une solution gratuite et "safe" car les bidons en plastiquent
peuvent exploser et ceux en métal interdit car réservé à l'armée.
Tan-tan, Tarfaya, et Laayoune, où nous nous arrêtons pour la nuit. La
ville est remplie de militaire et de soldats des Nations Unies; ces
derniers étant sensés organiser le referendum sur l'indépendance du
Sahara occidental. L'essence ne coûte plus que 45 centimes d'Euro pour
le super 25 pour le gazole. Le sans plomb quant à lui a disparu depuis
Agadir... Visite de la grande place où se trouve le gouverneur. Il
s'agit clairement d'une ancienne Plaza Mayor toujours en construction
Nous sommes invités par un militaire qui nous invite dans sa famille
pour la nuit. Pendant que nous discutons avec notre hôte ses 2 soeurs et
sa mère restent recluses seules dans une pièce toute noire. |
Happy Birthday sur la longue route remplie de somptueux paysages. Je
recommande la lecture de Julien Gracq: "le Rivage des Syrtes" pour bien
comprendre ces paysages et la solitude des soldats.
14 août 2004 La route de la côte du Sahara Occidental
Direction Mauritanie! La route est de plus en plus belle à mesure que nous
descendons dans le sud. La route coupe les dunes quand ce n'est pas l'inverse.
Le vent souffle fort et balaye la vaste étendue désertique de sable et de
poussières. Heureusement, nous avons pensé à changer le balai avant de partir!
Il nous permet de dégager le pare brise. Les paysages ainsi que la solitude des
policiers qui nous arrêtent depuis leur petit fort désertique nous rappellent le
rivage des Syrtes de Julien Gracq. Vers la frontière nous rencontrons deux
français Le deuxième suivant le premier en mode économie d'énergie donc sans
phares en pleine nuit à cause d'un problème d'alternateur. Un des chefs de ce
convoie s'appelle Pierre; un grand habitué de la Mauritanie. Au Sud nous
apercevons des lumières, dans notre direction. Nous comprendrons plus tard que
ces lumières qui nous guident sont celles de la dernière station avant la
frontière. Nombreux barrages de police aux l'entrées et sorties des villes plus
à l'improviste. Ne pas oubliez de s'arrêter avant les herses. Au loin dans la
nuit trois lumières brillent vers le sud. Il ne s'agit pas de la croix du sud
mais bien des lumières de la dernière station service avant la frontière: refuge
habituel pour la nuit des routards et autres vendeurs de voitures. Nous
rencontrons Pierre à nouveau et son convoi de 10 voitures. Nous passons la nuit
à l'hôtel de la station service en attendant l'ouverture de la frontière.
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MR |
15 août 2004 Douane - Police - Gendramerie Marocaine puis - Police
- Gendramerie Douane mauritaniennes - Champs de Mine - Désert - tente nomade
dans le désert
Lever vers 9h30, nous retrouvons le convoi à la douane marocaine. Ce
convoi d'une dizaine de vieux véhicules : vieilles Peugeot 504 et Mercedes.
L'une de ces poubelles roulantes n'a plus de pompe à eau et se fait remorquer
paresseusement. Toutes ces voitures, destinées à la vente en République
Islamique de Mauritanie, afin de vivre une nouvelle jeunesse ou alors elles
finiront disséquées pour leurs pièces détachées. Mais à moins d'être un bon
dealer, impossible d'en tirer plus de 2 ou 300 €. Le poste de douane marocaine
vaut le coup d'oeil : un cabanon en plein désert, écrasé par le soleil, sans
électricité ni eau courante. Bien sûr, on est loin des ordinateurs, et les
moyens administratifs se réduisent au papier, au stylo et au bon vieux tampon.
Nous passons sans problème. On reconnaît le passage en Mauritanie par le fait
que la route est remplacée par une piste dégueulasse cabossée à l'extrême. Le
passage à la douane se fait en 3 étapes : police gendarmerie et douane. Nous
payons 50€ par pers + 15€ pour la caisse dont 5 qu'on nous a arnaqué! A un
moment entre 2 postes de douane, Pierre nous aborde entouré de 6 ou 7 guides. Il
nous propose les services d'un guide pour aller visiter le parc national du banc
d'Arquin. Après une courte concertation, nous acceptons. Nous négocions le prix
et Pierre nous aide bien. Le prix est fixé à 100€. Au sortir de la douane, les
abords de la piste sont minés, il faut donc veiller à ne pas s'en écarter. Sur
la gauche on voit un véhicule de l'armée carbonisé qui ne paye pas de mine après
avoir explosé suite à une balade hors piste... Gloups... Notre guide nous guide
et nous indique les embranchements à suivre et nous donne des conseils pour
maintenir une bonne moyenne sans trop secouer les passagers, casser la voiture
ou s'ensabler. Nous découvrons d'ailleurs les joies de la conduite dans le
sable! Le plus dur étant de rouler assez vite pour ne pas s'ensabler tout en
évitant les petits arbustes. La route Nouadibou Nouakchott est en construction,
et comporte environ 300 km de pistes en plus ou moins mauvais état. La piste est
sillonnée de traces de camions qui la rendent assez pénible. Par moment il faut
ralentir à 10 km/h pour ne pas rendre le café! ça plus les gros trous, les
passages sablonneux, la poussière et la chaleur... Voilà le tableau! A la tombée
de la nuit nous stoppons dans un refuge au bord de la piste. On nous offre le
thé. Nous rencontrons Médhi un jeune Mauritanien. On mange des spaghettis
mauritagnaises (sans sauce tomate!). Nous passons la nuit dans une vaste tente
nomade battue par les vents du désert et peuplée de souris.
Les plus belles photos du voyage: Le Banc d'Arquin




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16 août 2004 Parc national du banc d'Arquin (cap
Tafarit) - Nouakchott
Réveil à ouche 5h30 pour profiter de la fraîcheur matinale. On reprend
la même piste que la veille, vers Nouakchott. Au bout d'un moment on la
quitte pour se diriger vers l'ouest, vers le banc d'Arquin. De
nombreuses traces de 4x4 courent sur la plaine. Parfois nous les
suivons, parfois non, en fonction de ce que demande le guide. Certains
passages sont pleins de petits monticules herbeux qu'il faut éviter, et
aussi faire en sorte que les plus hauts ne touchent pas le dessous de la
voiture pour ne rien endommager. Nous nous ensablons qu'une fois chacun
malgré les nombreux passages difficiles, nous commençons à prendre le
coup! Nous finissons par arriver à cap Tafarit dans le banc d'Arquin. Là
se trouve un petit village de pêcheurs dans un cadre splendide en bord
de mer. Le site est surplombé par un vaste promontoire rocheux, que, en
bons explorateurs, nous entreprenons d'escalader. Notre promenade nous
mène au sommet de ce promontoire, dans une zone interdite où se trouve
une station radio! De là on a une très belle vue sur toute la région.
Revenus à la voiture on essaie de se faire du thé à la menthe. Ce qui
nous reste de menthe est grillé par le soleil mais on en met quand même.
Il est trop fort. Après raffinage on en offre à un Sénégalais de passage
qui ne le recrache pas. Moi (Rémy) par contre, mon estomac n'apprécie
guère le traitement et boude. Arrivée dans la nuit aux environs de
Nouakchott la piste finit débouche sur une 2 * 2 voies. Le seul problème
c'est que la piste ne débouche que sur la voie de gauche donc à contre
sens et la chaussée entre les deux sens de circulations est séparée par
un fossé. On finit par trouver un passage. Case douane, police,
gendarmerie. 5 minutes d'explications avec la Police sont nécessaires
afin de faire comprendre aux agents que c'est bien possible que je n'aie
pas encore l'adresse de l'endroit ou je vais dormir ce soir. La case
gendarmerie se déroule plus rapidement. Au vu de l'estomac de Rémy on
nous demande de foncer à l'hôpital... Nous nous endormons dans une
auberge crasseuse l'eau et l'électricité coupée le premier soir ne
réapparaîtra pas de notre séjour.
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17 août 2004 Nouakchott
Nettoyage du coffre afin d'enlever les odeurs d'essence pendant que Rémy achève
sa convalescence. Le soir nous assistons à une compétition de danses africaines
et diverses où chaque quartier s'affronte pour la première place.

18 août 2004 Nouakchott visite du marché de
Nouakchott puis du port de pêche avec de grandes pirogues en boie
multicouleurs aux motifs personnalisés. Certaines arborent un drapeau
français ou sénégalais. En effet, la plus grande partie de la main
d'oeuvre pour les travaux manuels en Mauritanie vient d'autres pays
d'Afrique noire. Nous apprécions une baignade dans la mer agitée.
Rencontre le soir de Fatou et sa copine. Rencontre d'un nouveau Mohamed
qui connaît bien la France pour y avoir étudié. Mohamed a un grand
respect pour ses principes religieux sans pour autant en oublier
l'humour, l'ouverture d'esprit et la dérision. Momo voyage beaucoup au
gré des crédits de formation non utilisés de son travail (office public) |

Voiture pour le transport du poisson

Décharge à ciel ouvert

Plage du Titanic
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Le touareg Malien qui nous a aidé

Réparation du carburateur chez Fodikita

Les voisines de Fodikita
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19 août 2004 Nouakchott - Panne dans le désert - Nouakchott
Direction retour à la maison nous reprenons la piste vers le Maroc. Le
non arrêt au stop de la police nous vaut presque une amende, mais 5
minutes de blabla la font sauter. G donne un paquet de clopes au flic.
Tout d'un coup la voiture se met à sentir l'essence et à ne plus avoir
trop la pêche; ce coup ci nous intervenons rapidement pour remettre le
tuyau de la pompe au carburateur, peu d'essence perdue. Vers 15 heures
au milieu du désert sur la piste en tôles ondulées (pleins de bosses de
2 - 4 cms de haut espacé de 8 cms laissées par les camions) à 62 kms au
nord de Nouakchott nouvelle panne. A l'aide d'un Mauritanien qui s'est
arrêté nous aider un problème d'arrivée d'essence à l'intérieur du carbu
est diagnostiqué; sur ses conseils nous démontons le carbu et nettoyons
toutes les pièces le gicleur les petites pipes,... Rien à faire le
moteur tourne quant on met de l'essence directement dans le carbu à la
bouche (choutage gratuit) mais le carbu refuse de se remplir tout seul
alors que le circuit d'arrivée et de sortie d'essence fonctionne. Un
Touareg Malien dans un beau pick-up 4*4 Toyota accepte finalement de
nous tirer comme nous n'avions pas oublié d'acheter une corde à Paris.
Sur les 62, 40 kms de pistes affreuses tiré à 60 km/h c'est à dire
beaucoup trop vite. Tout vole dans la voiture et ça tape très très fort
la conduite est très dure car il faut tout de même éviter trous et
bosses pour ne pas casser le carter. Evidement la corde casse 3 fois. Au
bout de 10 kms a cette allure il n'y a plus de frein et les roues
arrières commencent à frotter dangereusement contre la carrosserie; La
BX ayant une suspension hydraulique la voiture tombe au bout d'un
moment. Quelque coup de démarreur heureusement suffisent à faire tourner
la pompe hydraulique et ainsi à redonner les freins et à remonter la
voiture. Apparition d'un bruit de casserole, le pot se ballade 1 mètre
derrière la voiture tenu par la petite ficelle que l'on avait mis
précédemment pour le maintenir. Arrivée à Nouakchott quelques problèmes
avec les chèvres, les voitures et les piétons qui veulent traverser
entre les deux voitures car ils ne voient pas la corde de 8 m. Ali nous
emmène chez un ami garagiste, seul spécialiste Citroën de Nouakchott. Il
nous répare ça en 20 minutes ! Il s'agissait d'un problème du réglage du
flotteur du carburateur, qui contrôle l'arrivée d'essence dans le carbu.
Il nous règle dans la foulée le ralenti de la voiture, et le pipi du
balai. La voiture ronronne comme un bébé! Hmm, à part que sans pot
d'échappement, la BX fait beaucoup de bruit! Notre garagiste Fodikita
nous promet d'arranger ça le lendemain, et nous invite à dormir chez
lui! Nous acceptons son invitation. On va manger avec lui au resto, puis
on va se promener dans Nouakchott. Après on va devant chez lui pour
discuter avec ses amis et voisins. Comme font beaucoup d'Africains pour
échapper à la chaleur, nous dormons sur la terrasse de la maison, au
milieu des antennes paraboliques, avec le manteau étoilé comme
couverture dans la fraîcheur de la nuit. Réveillés à 4h du mat par la
pluie, et on doit rentrer en 4ème vitesse!
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20 août 2004 Désert - Pays des scarabées vampire géant
Vrai départ pour le Maroc du moins nous espérons... pas de problème pour
trouver la route. Au bout de 6 heures, nous nous arrêtons pour passer la
nuit seul dans le désert. Dîner de pâtes à moitié cuites au sable et à
la sauce tomate. En effet les bonbonnes de gaz comme les réservoir
d'essence se vident. A cause de nombreuses bestioles y compris scarabées
vampire géant rencontrés pendant notre dîner photos à l'appui la nuit se
passe dans la voiture.
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Mais où peut bien - être la piste ? // Effets du sable...

Le plus grand train du monde qui relie les mines de Mauritanie à Nouadibou;
Noter les passagers sur le toit des wagons.

Il y a vraiment des mines...
( ) |
Sahara Occidental (du Maroc) :-) |


"Murs" pour retenir le sable afin qu'il ne recouvre pas la route


Retour au Maroc sans problème avec la douane. Ouf, car nous n'avions
plus qu'une dizaine d'euro en billet. |
21 août 2004 Désert - Champs de Mine - Douane -
Gendramerie - Police mauritaniennes - reChamps de Mine - Gendarmerie -
Police - Douane Marocaine- Désert
Réveillé par le soleil et par un gars en 4*4 passant par là qui nous
dit: "Si vous voulez voyager il faut vous lever"; il est 7 heures. La
route a considérablement avancé pendant notre séjour à Nouakchott, car
il y a plus de route goudronnée qu'à l'aller! Nous en profitons pour
augmenter notre moyenne, qui sur piste tourne autour de 30 km/h! La
piste comporte de nombreux passages ensablés difficiles à négocier, et
nous ensablons la BX à plusieurs reprises (6 fois!), et parfois le
dessous de la voiture touche complètement le banc de sable! Dans ces cas
là, nous devons utiliser nos planches pour nous dégager, ou demander de
l'aide aux gens qui passent dans le désert! Nous dégonflons également
les pneus afin de donner à la voiture une meilleure adhérence. Vers 12h
nous arrivons à la voie ferrée, sur la quelle passe le train le plus
long du monde! C'est aussi me signe que la frontière n'est plus loin!
Nous faisons une halte dans un chantier d'Egyptiens pour se rafraîchir
un peu car le soleil tape très fort! Nous l'utilisons d'ailleurs pour
chauffer l'eau de notre café et ça marche bien. Nous repartons ensuite
en suivant le panneau Dakhla. La route s'arrête rapidement pour laisser
place à l'immonde piste menant à la frontière. Jamais vue de route aussi
horriblement exécrable! Nous devons l'emprunter d'abord pour aller aux
postes mauritaniens. Une fois là, pas de problème ça va assez vite.
Malheureusement nous devons repasser par le même chemin pour aller vers
la douane marocaine! Puis la piste bifurque et comporte plus de passages
ensablés. A un moment la piste principale est trop difficile et nous
nous ensablons dans une montée. Mais là encore la solidarité du désert
nous sert, et aussitôt 4 ou 5 personnes sortent de leurs véhicules pour
nous aider à pousser la BX, et ils nous indiquent un meilleur chemin.
Grâce à leur conseil nous arrivons rapidement à la douane marocaine.
Nous nous hâtons malgré la piste défoncée car elle ferme à 18H! Et il
est 17h30 environ. Là , les formalités sont expédiées assez rapidement;
nous refusons de donner bakchich, voiture ni même nos duvets plein
d'essence. Nous passons au Maroc à 17h55! Yahoooo! Nous aidons un
Mauritanien qui a crevé à changer sa roue. Et nous reprenons la route,
jusqu'à la station service où nous avions passé la nuit à l'aller. Nous
faisons le plein car nous avons fait 570 km depuis Nouakchott et nous
n'avons pas touché à nos bidons! C'est dire si la BX a soif! Là nous
prenons avec nous un gendarme qui va à Dahkla avec un délinquant. Il
s'agit d'un marin pêcheur inculpé pour coups et blessures que le
policier emmène chez le procureur. Il avait besoin de nos services car
la voiture du poste est depuis longtemps en panne. Notre ami gendarme
nous supporte sans trop de difficulté malgré: des odeurs persistantes
d'essence dans la voiture il est normalement interdit de transporter de
l'essence, vitesse excessive et refus de prendre les déviations... Le
dernier point n'était pas négociable. Pendant le trajet les contrôles de
Gendarmerie sont vites expédiées. Mais pas ceux de la police... Nous
passons la nuit à Dahkla, dans un charmant hôtel pas cher trouvé par les
bons soins de notre ami gendarme. Charmant… si on apprécie la compagnie
d'une colonie de cafards gros comme le pouce !
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22 août 2004 Dahkla - Laayoune
Nous essayons d'aller nous promener vers le bout de la presqu'île de
Dahkla, mais l'accès en est interdit. Nous reprenons la route, nous
stoppons à Laayoune pour y dormir.
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MA |
23 août 2004 Tan-Tan - Tarfaya - Guelmim - Tiznit
Nous remplissons 2 bidons de 20L achetés la veille à Laayoune, où l'essence est
à 4,72DH le litre! Direction Tan-Tan! Peu après Tarfaya la route longe la côte,
et nous voyons plusieurs gros bateaux rouillés échoués gauchement sur la plage,
exposés sans défense à la mer cruelle qui les ronge inexorablement. On trouve un
chemin pour aller vers la plage, mais il est un peu difficile pour notre bx, et
nous nous ensablons devant les tentes de Saharaouis. Ceux ou plutôt celles-ci
nous aident à pousser la voiture, puis nous invitentà déjeuner dans leur tentes!
Le repas est constitué d'un plat de lentilles et de pain, simple mais bon! Nous
discutons avec Fatimatou une Saharaoui de 23 ans qui parlent un peu Français.
Ils veulent que nous restions pour la nuit, mais nous n'avons pas le temps. Nous
partons voir les bateaux de plus près, puis nous disons adieu à nos hôtes. Les
contrôles de police se font de moins en moins contreignants à mesure que nous
remontons vers le nord. Une fois sortis du Sahara Occidental, ils nous laissent
passer sans nous embêter! A Guelmim nous vendons une de nos vieilles roues de
secours pour 50DH, histoire de gagner un peu de place. Pause dodo à Tiznit.


24 août 2004 Essaouira - Marrakech
Nous nous rendons à Essaouira, une station balnéaire au nord d'Agadir.
La ville a un petit côté St Malo car elle est entourée de remparts.
L'ambiance y est fort sympathique, et la fraîcheur apportée par la mer
est très appréciable. Nous nous baladons dans le souk et nous en
profitons pour faire le plein de souvenirs ! Le soir venu nous
rencontrons Francky, un Frenchy dans un bar resto, qui a fuit la chaleur
étouffante de Marrakech pour prendre un bain de fraîcheur. Il se balade
en bus et a l'intention de retourner à Marrakech le lendemain. Nous lui
proposons de l'emmener car nous y allons le soir même ! C'est parti donc
pour Marrakech ! Nous filons en pleine nuit, et nous y arrivons en 2h30
environ. Francky nous emmène à son hôtel, correct pour le prix. Il nous
emmène voir des potes à lui, une bande de jeunes Anglais assez délurés
et imbibés : ils sont tous en sous vêtements et l'un des types à passé
la robe d'une de ces dames ! Ils ne sont pas très accueillants et nous
allons boire une bière avec Francky dans le bar d'un hôtel du voisinage. |

L'administration du Maroc reste beaucoup calquée sur le modèle français |

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E |
25 août 2004 Marrakech - Ceuta
Marrakech. C'est une ville un peu trop touristique pour nous où se croisent les
bus du Club Med, les calèches, charmeurs de serpents et autres attractions pour
touristes. Mais certes, elle ne manque pas de charme. Il y a plein de choses à
voir et il faudrait bien y passer une semaine pour en faire le tour. Ne pouvant
lui consacrer que quelques heures, nous nous promenons au hasard dans la ville,
les souks etc. Les vendeurs sont assez agressifs et lâchent difficilement le
morceau. Nous achetons des chemises, un jean, et des chaussures à prix modique,
après négociation s'entend ! Sur une grande place on peut acheter du jus
d'orange frais, pressé devant les yeux ébahis du client ! Ce jus d'orange est un
vrai délice, surtout à cause de la chaleur étouffante (50°C). Nous visitons
l'école Coranique, jolie. Enfin, nous retournons à la BX en taxi car la ville
est très grande et on est un peu paumés. Le chauffeur ne parle pas bien
Français, il se trompe et nous emmène à la gare au lieu de la gare routière !
Mais nous finissons par retrouver notre véhicule. Nous filons plein nord et
allons à Ceuta direct ! Nous passons la frontière Maroc Espagne à 4h du matin,
il y a déjà la queue… Nous sommes à la veille d'un grand week-end de retours de
vacances, et un bon nombre de malheureux vont faire le pied de grue ici pendant
toute une journée ! Au moins comme ça pour nous c'est réglé en 30 minutes ! Une
fois à Ceuta, vue l'heure tardive (on a repris 2 heures en passant en Espagne,
il est donc 6h du matin), nous décidons d'aller dormir dans notre terrain vague
favori (voir le 02 août 2004). Nous tournons sur les routes pentues qui dominent
la mer pendant une bonne heure, mais impossible de le retrouver ce fichu terrain
vague ! Après avoir essayé toutes les routes possibles et imaginables, nous
trouvons soudain, au détour d'un virage orné d'un véritable tunnel végétal, la
crique magique ! Un endroit très joli, encaissé dans un écrin de collines
falaises et rochers. Une petite plage mignonnette apporte la touche finale à ce
chef d'œuvre de la nature. On s'finit la bouteille de brandy en discutant et en
observant les mille nuances de couleurs créées par le lever du jour. Puis dodo
dans la caisse pour quelques heures. Crique magique, nous ne t'oublierons pas.

26 août 2004 Ceuta - Malaga
Ceuta bien qu'en Afrique fait partie de l'Union Européenne nous profitons des
quotas européens nous permettant de ramener de nombreuses cartouches et
bouteilles à un prix défiant toute concurrence. Nous prenons le ferry, et nous
voici de retour sur ce bon vieux continent européen ! Nous faisons un peu de
route en Espagne mais la fatigue est là, et une bonne nuit dans un hôtel
s'impose, dans les environs de Malaga.
27 août 2004 Malaga - frontière Française
Nous roulons toute la journée. On essaie de se trouver un supermarché pour
s'acheter à manger. Il y a plein de panneaux partout qui indiquent des
supermarché, mais à chaque fois qu'on en suit un, il nous emmène au fin fond
d'un quartier résidentiel, dont il faut après se sortir. Les panneaux espagnols
sont heu gogol ! Nous nous faisons offrir le déjeuner grâce aux promotions d'un
supermarché (et de la vendeuse très sympa) qui nous permet de goûter de nombreux
plats cuisinés- Nous continuons de rouler toute la nuit. Nous sommes inquiet
pour la voiture qui tousse de plus en plus et vibre follement. Grand soupir de
soulagement lorsque l'on traverse la frontière ; en effet, tout au long de la
route nous ne voyons que des voitures en panne une tous les 500 mètres car tous
les dépanneurs en Espagne sont en grève.
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F |

28 août 2004 Retour à Paris
Nous filons à Paris d'une traite. Les aventures se terminent, nous nous portons
justes témoins pour un accident entre une Renault 21 et une MGA BRG (British
Racing Green) des années 60. Arrg nos affaires puent l'essence ! La grand-mère
de Guillaume apprécie le tapis mais trouve un peu dommage qu'il apporte une
forte odeur d'essence dans son appartement. La BX est donnée à un Martiniquais
qui peut être l'enverra en Martinique. Après nous avoir offert un voyage
magnifique, après avoir roulé ses bosses en Europe et en Afrique, la BX sable
connaitra t'elle les Amériques ?
Guillaume Anfroy &
Rémy Bulvestre
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